Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bain de lune
Derniers commentaires
Archives
29 avril 2007

J comme Jardin

nain_jaunePas Alexandre, mais Pascal, son père. Ce dernier référant dans Le Nain Jaune à son propre père, Jean. Ou tout simplement : comment une petite chronique sur un livre de mon défi littéraire pourra réussir à vous mélanger sur une famille somme toute assez spéciale.

Jusqu'à tout récemment, Alexandre, lui, m'énervait! Et oui, bien que n'aimant pas les romans d'amour mielleux, certains de ses livres assez bien écrits me divertissaient. Mais lui en tant qu'homme m'horripilait. Quelque chose m'agaçait à l'entendre parler de l'amour fou qu'il voue à sa femme, du romantisme, de la fidélité, etc. De l'amour, de l'amour et encore de l'amour! Il me semble qu'il y a d'autres choses à faire dans la vie, non? (Je sais, je ne suis pas une romantique et j'étais célibataire endurcie à l'époque...). Tout cela me semblait une comédie inconsciente qu'il se jouait à lui-même. De la poudre aux yeux qui n'avait d'autre but que de voiler aux yeux des autres (et aux siens propres) la vraie nature d'Alexandre. Et puis, un jour, Alexandre (quarantaine oblige) a enfin accepté ses gènes, s'installant confortablement sur la branche de l'arbre généalogique de la famille Jardin, famille fantasque s'il en fut...

Pascal, son père est tout un personnage que j'ai très hâte de découvrir dans Le Zubial et Le roman des Jardin. C'est en essayant de mettre la main sur la version livre de poche de ce dernier que je suis tombée sur Le Nain Jaune. Alexandre en parle en ces termes très touchants dans la préface : "Je viens de lire Le Nain Jaune de bout en bout pour la première fois : depuis la mort de mon père, je n'y parvenais pas. Ce livre, ce miraculeux Nain Jaune, je me le gardais comme une bonne bouteille que l'on met à vieillir au frais pour la boire en une grande occasion, histoire de fêter des retrouvailles. Je ressors groggy. Je tremble, comme si sa soif de père me torturait à mon tour. Pourquoi faut-il que nous ne réussissions à nous parler d'amour que par-delà les tombes? Il y a sans doute de la pudeur dans tout cela; j'y vois surtout une immense infirmité. Mais les grands livres ne sont-ils pas toujours des jambes de bois?"

Grâce à ce bouquin, j'ai appris à connaître le grand-père avant de connaître le Zubial, le père. Grand-père farfelu, de petite taille à cause d'une maladie contractée dans son enfance, toujours prêt à chercher noise et à se battre, conseiller des grands de l'époque, exercant une profession qui reste nébuleuse, comédien de sa propre vie. L'amour d'un fils pour son père transparait dans chaque page de ce livre. C'est tendre, émouvant, drôle, c'est vivant quoi! J'ai adoré!

Publicité
Publicité
Commentaires
D
@Tarzile. Je pense que la famille Jardin nous réserve bien des surprises.
Répondre
T
Nous sommes deux, en ce qui concerne Alexandre Jardin. Mais tu me donnes envie de pousser plus loin ma quête.
Répondre
Bain de lune
Publicité
Bain de lune
Publicité