La lengue fransèse
Vou savé qu'en générale rien ne moripile plusse que de voière le fransè écri massakré ou pir écri en lengaje aim esse èn. An tk, moi pu kapable. T'sé qu'en lir rime avek mal de taîte. Ou qu'en par s ai la norm séku lère. Tsé man!
Bon, coup de gueule ce matin, mais là moi pu kapable! ;-) Je n'ai rien contre le langage coloré au niveau de l'oral. J'ai un accent (pour certains), je parle kébécois, pis je sacre en ciboire quand ça ne fait pas mon affaire. Sauf qu'à l'écrit, j'aime bien lire quelque chose qui coule de source et sans trop de fautes d'orthographe. Depuis quelques années je remarque un laisser-aller au niveau du français écrit dans toutes les sphères où ce langage est utilisé. En fait, je m'aperçois que je n'ai rien à envier à quiconque à ce niveau. Et le but de ce message n'est certes pas de reprocher à quelqu'un le français utilisé sur son blog ou ses fautes d'orthographe. Ce qui m'horripile ce sont les fautes trouvées dans les livres, les sites internet commerciaux ou même celles colportées par les écoles, les cégeps et les universités.
Par exemple, je fais un test de français sur le site de Téluq (avec qui j'étudie présentement, ça promet...). On me met une erreur parce que j'ai jugé que la phrase "Où est-ce que vous êtes né?" était fautive! Coudon, il me semble que simplement dire "Où êtes-vous né?" serait plus approprié et beaucoup plus court. De plus, c'est ce que j'ai appris au primaire durant les glorieuses années 1970 (vive le nouveau français du XXIe siècle prôné par les crétins du ministère de l'Éducation du Québec... pff...). Pis, on se demande pourquoi les Kébécouais ont transformé le "Où est-ce" en "Ousske". Je comprends, c'est beaucoup plus rapide à dire!
Autre exemple? Virgin Mobile, sur son site du Canada français, offre les forfaits prépayés "à la journé". Avec une lettre en moins, les forfaits reviennent-ils moins cher?
Un autre exemple? Qui date certes d'une vingtaine d'années. L'histoire du Vietnamien (dont j'ai complètement oublié le nom), bonhomme qui habitait à ce moment-là la ville de Sainte-Foy et qui était menacé d'extradition. Un journaliste du Soleil écrivait que le pauvre risquait d'être enferré s'il retournait au Viet-Nam. Il utilisait en fait le terme "enferré" en pensant que cela voulait dire être mis aux fers... Alors qu'enferrer veut dire être passer au fil (ou au fer) de l'épée. Un journaliste!!!!
Je sais, je suis "téteuse". Mais mon livre de chevet à la pré-adolescence a été longtemps Le petit Larousse dans lequel je me plongeais à la recherche de mots nouveaux aux échos magiques qui faisaient rêver mon petit cerveau alors en plein développement. J'en ai donc conservé des séquelles...
Et vous, en avez-vous aussi trouvé des belles "fôtes" de votre côté?