Rêveries d'une promeneuse solitaire
En vieillissant, on retombe en enfance. Et dans mon cas c'est vrai!
Je me souviens qu'enfant, au retour de l'école, je traînais en chemin. Savourant le moment où j'étais seule avec moi-même, rêvassant dans la lumière dorée du soleil qui étirait ses rayons sur une journée sur le point de s'achever ou admirant ce que la saison m'offrait de meilleur (les bourgeons, la verdure, le feuillage d'automne, les flocons de neige), respirant la vie et exhalant la joie de vivre.
À 40 ans, cette étrange nonchalance, ce pas traînant et ce goût de savourer le moment avant de rentrer au bercail, tout ça m'a repris insidueusement. Oui, car sournoisement cette étrange habitude de traînailler, rêvasser, respirer (!), s'est aussi faufilée dans ma routine matinale. Me faisant arriver à l'heure pile au bureau plutôt qu'à l'avance. Je ne m'en plains certes pas, mais est-ce contagieux? Devrais-je me lever plus tôt le matin pour m'adonner à ce passe-temps si sain pour mon corps et mon esprit? Devrais-je quitter mon emploi pour errer de rue en rue dans une métropole dont je découvre de plus en plus l'architecture extraordinaire au fil de mes promenades?
Et voici ce que m'a fait découvrir ma balade de ce soir.
Tout ça sur mon chemin de retour (ou presque... ;-)